Mars 1907, Massignon prépare au Caire un plan de recherches archéologiques et dans les textes qu’il réunit sur l’histoire du Khalifat à Bagdad «la physionomie d’al Hallâj ressortait, avec une puissance qui – écrivait Massignon – me frappa : le plus beau cas de passion humaine que j’eusse encore rencontré, une vie tendue tout entière vers une certitude supérieure. Le désir me vint de pénétrer, de comprendre et de restituer cet exemple d’un dévouement sans conditions à une passion souveraine.»
«Il n’est pas question de prétendre ici que l’étude de cette vie pleine et dure, et montante, et donnée m’ait livré le secret de son cœur. C’est plutôt lui qui a sondé le mien ; et qui le sonde encore.»